« Ça n’arrive qu’aux autres. » par Maryse
Voilà ce qu’on se dit tous, comme pour les accidents de voiture. On est tranquille dans sa petite « vie de rien », des petits soucis, des grandes joies, des petits bonheurs, et puis, patatrac, le couperet tombe : nous voilà confronté à l’indicible : moi, le cancer ???, ce n’est pas possible !
En ce qui me concerne, je n’ai à vrai dire jamais réalisé la gravité de mon état, je ne comprenais pas ou ne voulais pas comprendre, et ce qui m’a fait le plus mal quand « j’ai su », c’est la peine que je causais aux miens.
Dieu merci, la médecine a fait de grands progrès ces dernières décennies — que tous ceux qui travaillent dans l’ombre pour tenter d’éradiquer cette terrible maladie en soient remerciés — et il faut se dire qu’on va se battre avec l’aide de tout le personnel médical.
Mon cas était sérieux, par manque de vigilance de ma part, mais j’ai été très bien soignée — même dans un hôpital de province comme Auch — et les docteurs ont tous été frappés par ma réaction positive, consciente ou pas, et ont été stupéfaits par ma résistance au traitement qu’ils qualifiaient eux-mêmes de très dur.
Cette maladie donne des leçons et apprend à mieux se connaître : je me croyais « douillette », peureuse, fragile psychologiquement ; or voilà que j’ai découvert en moi des trésors de force et de bravoure pour traverser toutes ces épreuves que sont l’opération en elle-même bien sûr, mais surtout la chimiothérapie et les rayons, et ma foi, je n’en suis pas peu fière…
Après avoir traversé tout ça, on n’en mesure que davantage la valeur de la vie et de tous ses petits bonheurs qu’elle nous donne chaque jour ;on ose davantage faire des choses et dire les choses importantes à ceux qui comptent pour nous. Les barrières de la pudeur ou de la timidité tombent une à une.
Bref, que chacun réalise qu’il n’est hélas pas à l’abri, ne prenne pas sa santé à la légère et soit à l’écoute de ceux qui souffrent, en silence ou pas. Un geste amical, affectueux, une pensée pour eux, un tout petit rien peut faire tellement de bien !
Je suis heureuse que Julien s’associe à cette « lutte » par son implication qui est vraiment sincère.
Quant à moi, je me réjouis d’être encore là, de partager, et de pouvoir toujours et même plus « qu’avant » l’aimer, le suivre, l’applaudir : il était ma passion et il l’est plus que jamais.
Cadeau de la vie – 1977 – avec l’UNESCO
Julien chante « Le cœur trop grand pour moi » avec aussi:
Nicolas Peyrac, Nicole Croisille, Gilbert Becaud, le groupe « Il était une fois », Charles Dumont, Dalida…
Cadeau de la vie – 1979 – avec l’UNESCO
Julien Clerc chante « ça commence comme un rêve d’enfant » avec aussi:
Georges Brassens, France Gall, Yves Duteuil, Jeanne Moreau, Sheila, B. Devotion, Pierre Perret, Claude François…
Cadeau de la vie – 1992 – avec l’UNESCO
Julien Clerc chante « Femmes, je vous aime »
Pow Wow, Michel Sardou, Johnny Hallyday, Renaud, Patricia Kaas, Yves Duteil, Frederiks, Jean-Jacques Goldman, Francis Cabrel, François Feldman, Francis Lalanne, Aup’Tit Bonheur, Luc de La Rochelliere, William Sheller…