Blasphème que de ne pas connaître l’auteur Jay Alanski !

Jay Alanski, une météorite dans la discographie de Julien Clerc

Jay Alanski
Jay Alanski

Soyons francs, le grand public ne le connaît pas. Cet homme mystérieux est un artiste de l’ombre, absent des médias et pourtant, sans le connaître, on connaît forcément au moins une de ses chansons. Sur sa vie, peu d’informations, si ce n’est qu’il est Français. A la question de son âge, il répond : « entre 40 et 60 » !
C’est en tout cas à la base un musicien averti, pratiquant la guitare, la batterie, les claviers, et c’est aussi un auteur compositeur. Comme il le dit lui-même, « ma culture première, c’est le rock’n’ roll ».

A son actif, la découverte de Lio, qu’il a lancée en lui écrivant « Banana Split » (2 millions d’exemplaires vendus) et avec laquelle il collaborera quelques années. Il écrit aussi pour sa sour, Hélène Noguera, et pour Plastic Bertrand (« Sentimentale-moi »).

Celle avec laquelle il travaillera le plus longtemps sera Jill Caplan, qui eût son heure de gloire dans les années 1980. C’est lui qui lui propose de « pousser la chansonnette », ce à quoi elle répondra : « Pourquoi pas ? ». Il lui trouve même son pseudo, tout droit venu du nom du héros de « La mort aux trousses » d’Alfred Hitchcock. Leur collaboration dans les années 80 sera fructueuse et connaitra enfin le succès populaire : en 1987, l’album de Jill « A peine 21 » se vend à 120 000 exemplaires. En 1990, « la Charmeuse de serpents » est double disque d’or, avec notamment « Tout ce qui nous sépare » qui reste sa chanson emblématique. Jay Alanski écrit, compose, arrange et produit la majeure partie du disque. Leur collaboration s’arrêtera en 1996.

Lui-même sortira en 85 chez Polydor un 45 tours intitulé « Comme un fou » et en 89 chez CBS un 33 tours : « The Price of Love ».

A la fin des années 80, Jay se dit lassé des grands studios ; il a envie d’autre chose : l’électro et le home-studio lui apporteront le renouveau recherché. Il dit : « j’ai vécu la révolution électronique avec jubilation ».

Son aventure électro démarre et il se rebaptise « A Reminiscent Drive » en 95.

Acoustique ou électro ? Son travail s’équilibre entre les deux.

En 2002, il travaille sur l’album d’Elfy, paru chez EMI, mais qui ne rencontrera pas le public.

Ce n’est qu’en 2003 qu’il sort un opus sous son vrai nom, « Les Yeux Crevés », disque sombre et mélancolique, résultat d’une longue période de doutes, de remise en question professionnelle et personnelle. Pour cet album, il a présenté pas moins de 40 maquettes, certains morceaux composés pratiquement d’un trait, d’autres longuement remaniés, mais toujours hors des sentiers battus, lui qui n’aime pas le formatage, les « recettes », et préfère sa liberté.

Il a fait de la scène en Espagne, puis au Printemps de Bourges et est passé au « China Club » à Paris, entouré d’une fille à la batterie et d’une autre aux claviers.

En 2005, il sort chez Vogue « Une Aventure avec Toi (ce soir) », dont il est l’auteur.

Comme on le voit, c’est un artiste toujours en marge, original et qui garde ses distances avec le show-business.

En 1982, il a écrit une unique chanson pour Julien Clerc : sur l’album « Femmes, Indiscrétion, Blasphème » dont le titre est précisément « Indiscrétion ».
Femmes, indiscrétion, blasphème
Femmes, indiscretion, blasphème